Il sait tout de vous. Et vous, que savez-vous de lui ? Le slogan du dernier ouvrage de l’auteur Daniel Ichbiah annonce une biographie pleine de révélation.
Comme promis, voici la chronique du premier livre de mon défi « 12 biographies en 12 mois« . J’espère que l’attente n’aura pas été trop longue 😉. Pour ouvrir le bal, la biographie que j’ai choisie n’est autre que celle de l’homme qui voulait connecter le monde: Mark Zuckerberg.
C’est dans un livre de 328 pages que Daniel Ichbiah nous propose cette biographie parue aux éditions de la Martinière. L’écrivain français est à l’origine de best-sellers comme » les 4 vies de Steve Jobs » sorti en 2011. Ce spécialiste de la Silicon Valley s’attaque à nouveau, dans son dernier ouvrage dédié aux nouvelles technologies, à l’un des quatre empereurs du quatuor « GAFA« . Google, Apple, Facebook et Amazon.
Mark Zuckerberg la biographie
Vous souvenez-vous du film » The social Network » ? Le film retraçant la création du réseau social Facebook ? Je m’en souviens assez bien, l’image que ce dernier m’avait laissée de Mark Zuckerberg était peu flatteuse. Un voleur d’idée, peu social et peu loyal du surcroît. Le fait est que le film est basé sur l’essai de l’auteur américain Ben Mezrich « La revanche d’un solitaire – la véritable histoire du fondateur de Facebook« . Un livre basé exclusivement d’entrevues faites avec Eduardo Saverin, l’un des co-fondateurs du réseau social.
Dans Mark Zuckerberg la biographie, les pendules sont remises à l’heure. L’auteur nous offre un positionnement neutre sur l’incroyable histoire d’un génie de l’informatique.
Pour y parvenir, ce sont des milliers d’informations, de nombreux témoignages ou encore la retranscription de messages privés que Daniel Ichbiah a récoltés pour nous livrer cette biographie.
Mark Zuckerberg, un enfant d’internet
C’est au printemps 1984 le 14 mai, à Dobbs Ferry, que Mark Elliot Zuckerberg voit le jour. La vague déferlante Internet qui frappe les États-Unis alors qu’il n’est âgé que de neuf ans aura raison de lui. Alors que ses parents le voient devenir avocat, Mark est rapidement attiré par l’informatique. Ce passionné de la guerre des étoiles, de l’Empire romain et de mythologie grecque montre déjà un fort intérêt à tout ce qui est lié aux conquêtes. D’ailleurs, l’un de ses jeux de société favoris n’est autre que le jeu de conquête Risk.
Windows 3.1 est le premier système d’exploitation auquel Mark Zuckerberg aura à faire. Installé sur un ordinateur Quantex, il veut immédiatement comprendre comment tout cela fonctionne. Au point que ses parents décident de faire appel à un professeur d’informatique pour lui donner des cours particuliers à domicile.
Cette soif d’apprentissage le poursuivra constamment. L’ennui qu’il ressent au collège et la passion de plus en plus dévorante qu’est la programmation informatique, le pousse à prendre des cours supplémentaires dans un lycée voisin. Je vous laisse imaginer ce que les autres gamins de son âge devaient penser et dire de lui.
Mark Zuckerberg, un destin tout tracé ?
Qui aurait pu prévoir à cette époque que des années plus tard, ce « Dieu de la programmation » autoproclamé serait à l’origine du réseau social aux deux milliards d’individus ?
Pourtant, les signes avant-coureurs d’un destin hors norme sont nombreux. Alors qu’il est encore étudiant à la Phillips Exeter Academy, Mark Zuckerberg développe, avec Adam D’Angelo, Synapse Media Player. Non content d’avoir créé une application qui plaît aux autres lycéens, le futur fondateur de Facebook et le futur co-fondateur de Quora mettent leur création en libre téléchargement.
Il n’en faut pas plus pour que Microsoft propose aux deux jeunes près de 1 million de Dollars pour acquérir Synapse Media Player. Le refus est inattendu. Les conditions posées par Microsoft incluent que Zuckerberg et D’Angelo travaillent pour la société de Bill Gates durant trois ans. Mais les deux intéressés ont pour ambition d’aller à l’université. Pour Mark Zuckerberg le choix est arrêté, ce sera Harvard.
Harvard, un tournant dans la vie de Mark Zuckerberg
Son admission dans l’une des plus grandes universités au monde se fait en 2002. C’est là que Mark Zuckerberg fera la connaissance de ceux qui l’aideront plus tard à créer The Facebook. Eduardo Saverin, Chris Hugues, Dustin Moskovitz.
Le besoin de connecter les gens entre eux se fait déjà ressentir à cette époque. Bien après ses exploits avec synapse, il met au point CourseMatch. Le but ? Permettre à tout un chacun de savoir quels cours suivent les autres étudiants. Cette nouvelle création rencontre immédiatement le succès à Harvard.
Facemash, le début des ennuis pour Mark Zuckerberg ?
Nous connaissons tous les nombreux scandales relatifs à la vie privée que Facebook a connu. Si l’affaire Cambridge Analytica est la plus récente, il faut savoir que ce n’est que la dernière d’une longue série dont le point de départ s’intitule FaceMash.
La fonction de Facemash, consistait à comparé deux photos d’étudiants et à élire qui était le plus ou la plus « hot« . Pour y parvenir, Mark Zuckerberg avait subtilisé les photos d’étudiants et d’étudiantes sur les serveurs de chaque résidence de Harvard. Le succès, une fois de plus, est au rendez-vous. À tel point que l’instigateur du site, pour éviter de faire planter les serveurs de tout le campus, supprime FaceMash.
Mark Zuckerberg ne le sait pas encore à ce moment-là, mais FaceMash vient d’amorcer le début de nombreux problèmes. Par la même occasion, le site vient de le placer sur les rails d’une réussite titanesque.
Mark Zuckerberg, un voleur ? La naissance de The Facebook
La lecture de cette biographie m’aura permis de lever le voile sur une question que je me suis toujours posée : The Facebook est-il le résultat d’un vol ?
La création de Facebook intervient à une période ou le marché des applications de messagerie est occupé et les premiers réseaux sociaux commencent à être mis au point. AOL Instant Messaging, Friendster, MySpace ou encore MSN Messenger explore la terre promise. Dire que Mark Zuckerberg a volé l’idée au Frère Winklevoss et à Divya Narendra me semble aujourd’hui exagéré.
Certes, le concept d’Harvard Connection pensé par Narendra et les frères Winklevoss a sans doute donné le déclic à Zuckerberg. Mais il est important de noter qu’à cette époque, la vision de Harvard Connection se rapprochait plus du site de rencontre. Si l’objectif était de permettre aux étudiants de faire connaissance indépendamment de leurs résidences, il était avant tout destiné aux rencontres entre garçons et filles.
Toutefois, nous pouvons reprocher à Mark Zuckerberg d’avoir accepté de travailler sur Harvard Connection tout en travaillant sur The Facebook. Moralement, avertir les frères Winklevoss et Divya Narendra qu’il délaissait leur projet aurait été la meilleure attitude à avoir. Il ne la pas fait et a laissé traîner les choses.
Mais si ce comportement semble déloyal, il revêt une caractéristique chez Mark Zuckerberg qui fait sa force.
Les 4 habitudes de Mark Zuckerberg
Je me suis lancé dans ce défi avec l’objectif de trouver les habitudes qui font la différence chez certains individus comme Mark Zuckerberg. Nous y voilà, découvrez sans plus attendre les 4 habitudes qui selon moi ont mené le Natif de Dobbs Ferry à sa réussite.
Mark Zuckerberg est un génie, cela ne fait aucun doute. La biographie que nous livre Daniel Ichbiah balaie tous les doutes possibles. Attention toutefois, l’intelligence ne fait pas tout. Ses habitudes sont aussi la raison de son parcours hors normes.
Certaines d’entre elles, si ce n’est toutes, sont accessibles à chacun d’entre nous. Il faut simplement prendre conscience qu’il nous faut les acquérir et faire ce qu’il faut pour cela.
1) L’habitude d’agir sans demander la permission
Combien de fois n’avez-vous pas osez agir simplement par peur du regard des autres ou parce que cela n’était pas politiquement correct ? Personnellement, j’ai arrêté de compter.
Lorsqu’il a lancé FaceMash, Mark Zuckerberg n’a demandé la permission à personne. Agir indépendamment de l’avis général et des règles en vigueur s’avère être l’une des habitudes clés du patron de Facebook. À de multiples reprises, il récidivera. Au risque parfois de déclencher la colère de millions de personnes.
Ceux qui ont eu l’opportunité de découvrir Facebook avant 2006 se souviennent de l’avant/après le fil d’actualité. Contrairement à ce qui était attendu par l’entreprise, l’accueil de ce changement n’était pas des plus joyeux. Tout ce que les étudiants avaient partagé avant la mise à jour était désormais accessible à de tous. Il faudra attendre la création de nombreux groupes et des pétitions demandant la suppression du fil d’actualité, appelant au boycott de Facebook pour faire réagir Mark Zuckerberg. Il ne supprimera pas pour autant le fil d’actualité, mais ajoutera les filtres permettant de limiter l’accès aux informations des internautes.
Ce scandale démontre l’habitude qu’a Mark Zuckerberg d’agir puis de réagir en conséquence si cela est nécessaire. Bien qu’il présente ses excuses, il ne cède pas aux réclamations des protestataires. Il s’adapte, mais ne cède pas.
Le fil d’actualité est la mise à jour qui fera plier le genou aux concurrents de Facebook.
Demandez pardon, pas la permission.
Apprenez à être un fauteur de trouble et à vous excuser quand vous vous plantez pour de bon. Tim Ferriss dans « La semaine de 4 heures«
2) Aller vite et briser les choses, une habitude avant tout
Dans mon article « comment s’adapter au changement« , je vous expliquais l’importance d’accepter, de comprendre et d’adopter le changement. Cette capacité chez Mark Zuckerberg est omniprésente. Au point que cela soit désormais une habitude.
Mark Zuckerberg avait compris d’entrée de jeux l’importance d’un réseau social tel que Facebook pour le monde. Ce qu’est Facebook aujourd’hui va au-delà de ce que les frères Winklevoss et Narendra auraient pu imaginer. De plus, si les deux sites étaient sortis en même temps, il se serait annulé mutuellement. Game Over pour chaque camp. Là aussi, Zuckerberg l’avait compris.
Il s’adapte à toutes les situations et agis vite, c’est la raison pour laquelle Facebook est encore la. Il ne perd pas de temps. Le rachat d’instagram et de What’s app en est un bel exemple.
Face à la croissance folle du réseau social, établir son entreprise dans la Silicon Valley était astucieux. Zuckerberg était non seulement proche de grand investisseur, mais cela le plongeait également au milieu des géants du numérique.
3) Mark Zuckerberg, un égo à la bonne place
Quand on est à la tête de Facebook, Instagram ou encore What’s app et que notre fortune personnelle est estimée à plus de 50 milliards de dollars, pensez-vous que cela puisse rendre égocentrique ?
Mark Zuckerberg semble garder les pieds sur terre. La transition d’étudiant à PDG l’a assagi. Pendant longtemps, il a vécu dans une maison de location alors même que sa fortune personnelle était estimée à 7 milliards de dollars. Aller déjeuner avec des collègues ou boire une bière avec ces derniers dans un bar sont des choses simples. Continueriez-vous à les faire dans une position comme la sienne ?
Quand une nouvelle fonctionnalité ne sert à rien, il n’hésite pas à s’en débarrasser. Peu importe si cela a pris des semaines à développer, même quand c’est lui qui l’a mise au point. Il n’en fait jamais une affaire personnelle.
Mark Zuckerberg ou l’art de s’entourer
On pourrait penser qu’un génie comme lui n’a pas besoin d’apprendre des autres et d’avoir des mentors. Pourtant l’une de ses meilleures habitudes a été de s’entourer de personne plus brillante que lui dès le début. Afin d’améliorer son management, il n’a pas hésité à demander a Don Graham, PDG du Washington post de devenir son mentor.
Il prend en compte les critiques et cherche à s’améliorer. Embauché une coach de direction quand tous les employés se plaignent de la mauvaise gestion d’ une entreprise ne viendrait pas à l’esprit de beaucoup de patron n’est-ce pas ? Pourtant Zuckerberg l’a fait et c’est là l’une de ses plus grandes qualités.
4 ) Apprendre, encore et toujours, l’astuce de Mark Zuckerberg
Pour continuer d’apprendre, Mark Zuckerberg a pris l’habitude de se lancer chaque année de nouveaux défis.
- Apprendre le Mandarin.
- Visiter chaque état des États-Unis.
- Lire 25 livres en un an.
- Porter une cravate chaque jour.
- Fabriquer une intelligence artificiel à domicile.
- Courir près de 600 kilomètres.
- …etc.
Il ne manque pas une occasion d’apprendre et de sortir de sa zone de confort. C’est là une habitude qui fait toute la différence. Même pour un génie.
Conclusion
Cette première biographie a été très enrichissante. Loin des documentaires télévisés, ce livre nous fait découvrir l’évolution de Mark Zuckerberg. Il faut beaucoup d’audace, de ténacité et de volonté pour mettre en œuvre quelque chose de grand. Il en faut encore plus pour refuser 15 milliards de dollars afin de concrétiser sa vision.
J’ai pu voir qu’au-delà de l’aspect financier, la passion et le désir de changer les choses sont un moteur puissant. Facebook s’est empêtré dans des scandales à n’en plus finir. Si le fondateur reconnaît que sa création est partie en roue libre, nous ne pouvons rien enlever à ce qu’il a apporté.
La simplicité avec laquelle des groupes peuvent être créés grâce à Facebook a changé d’innombrables choses à travers le monde. Il est devenu un canal par lequel des informations qui auparavant auraient été dissimulées, éclatent au grand jour.
Mark Zuckerberg la biographie, un livre que je recommande
C’est un livre que je recommande. Le travail de Daniel Ichbiah est formidable, à aucun moment l’ennui ne se ressent. Une fois la dernière page lu, l’envie de recommencer est forte. Un sentiment renforcé quand l’auteur nous apprends qu’il s’agit là de son dernière ouvrage dédié au nouvelles technologies.
Merci à ceux qui ont pris le temps de lire cet article en entier. Si il vous à plu, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires et à le partager autour de vous.